Au cours des deux dernières années, en partenariat avec le Pacific Network on Globalization (PANG), DAWN a suivi et analysé les discours sur l’économie bleue et les développements connexes – y compris les conférences mondiales et régionales, les négociations intergouvernementales et les initiatives des entreprises et des États – sur les océans et l’exploitation des ressources océaniques dans la région du Pacifique. Pour partager les préoccupations initiales avec d’autres éminents chercheurs et défenseurs de la région Pacifique, DAWN et PANG ont organisé en février 2019 une table ronde à l’Université du Pacifique Sud sur le thème «Économie bleue: cadre de développement en évolution ou de la poudre aux yeux?». La table ronde a été filmée et peut être regardée ici.
Plusieurs collaborateurs à ce numéro de DAWN Informe sur l’économie bleue ont participé à cet événement en tant que panélistes. D’autres font partie de DAWN ou de PANG, ou ont collaboré avec DAWN dans le cadre de recherches ou de débats sur les questions abordées.
Bien que cette édition paraisse à un moment où une pandémie mondiale fait rage, la mise en lumière de l’économie bleue (EB), des questions relatives aux océans et de la crise climatique reste importante pour le plaidoyer continu de DAWN en faveur la justice de genre, ainsi que de la justice économique et écologique. Les espaces multilatéraux où se déroulent les négociations sur les priorités et les protections des océans ne peuvent pas accueillir des négociations présentielles à cause des conditions liées à la COVID-19, mais les agendas des intérêts dominants continuent souvent d’avancer. C’est particulièrement le cas dans les espaces où les pratiques de bonne gouvernance sont institutionnalisées, car les entreprises peuvent mieux profiter des conditions inhabituelles pour faire avancer leur agenda. Ce numéro de DAWN Informe s’appuie sur le discours de l’EB, les priorités régionales et la recherche sur les nouveaux programmes de « développement » dans la région du Pacifique et examine une série de questions liées à l’EB, notamment l’industrialisation de l’océan, les industries de la pêche et l’exploitation minière en eaux profondes, l’adéquation des cadres réglementaires pour l’exploitation minière en eaux profondes, le lien entre l’océan et le climat, les négociations de l’OMC sur la pêche dans le cadre des restrictions liées à la COVID-19, l’évolution du traité contraignant sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (BBNJ) et la nécessité d’une réflexion alternative fondée sur les connaissances et les valeurs autochtones du Pacifique.